[ARTICLE] Le calcul haute performance, au service de la compétitivité suisse

Voilà plus de 20 ans que la machine exerce le pouvoir de dépasser l’intelligence humaine: en 1997 déjà, le superordinateur Deep Blue d’IBM tenait sa revanche contre le champion du monde d’échecs Garry Kasparov, lors d’un match retour.
C’est vers la fin des années 80 que la technique des systèmes massivement parallèles – qui prévoit l’utilisation de milliers de processeurs dans un même supercalculateur – est adoptée. Au même moment, de nombreuses start-up se lancent sur le marché embryonnaire du high performance computing (HPC): ces installations étaient alors conçues par le biais de coûteuses configurations matérielles.

HPC, c’est-à-dire ?

Derrière le terme HPC se cachent potentiellement 2 notions:

  • le calcul haute fréquence, qui se résume par la capacité à effectuer un grand nombre de calculs en parallèle, de manière à identifier plusieurs pistes. Un bon exemple d’application se trouve dans le trading haute fréquence, pour lequel des fibres optiques de quelques dizaines de centimètres séparent la donnée source du supercalculateur ;
  • plus généralement, le calcul haute performance permet de traiter de gros volumes de données dans des temps contraints. Le Falcon 7X, l’avion d’affaires de Dassault, constitue un cas concret de bien industriel conçu grâce à la modélisation sur ordinateur, qui a permis la combinaison de nombreux paramètres en lien notamment avec l’aérodynamisme, le poids, la structure de l’avion.

Des infrastructures HPC sont aujourd’hui utilisées dans plusieurs secteurs-clés de l’économie suisse: banques, assurances et entreprises pharmaceutiques nécessitent une puissance de calcul sans précédent pour rester à la pointe.

Le calcul haute performance constitue un précieux avantage compétitif, en particulier dans les situations où le facteur temps est critique. L’essor du cloud computing et les processeurs multi-cœurs de nos personal computers l’ont rendu accessible aux PME. A terme, le HPC leur permettra d’utiliser des technologies comme l’internet des objets, le big data et le machine learning pour innover et se démarquer de la concurrence. Autant anticiper, puisque le cabinet Gartner prévoit 20,8 milliards d’objets connectés en 2020!